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S’attachant à décaper les discours tenus sur le peintre depuis 150 ans, le livre cherche à aborder ses toiles avec un œil libre, sans cacher le fait que pèsera toujours sur notre jugement ce qui a été dit, avant nous, de Manet.
Que mettons-nous en jeu quand nous partons à la rencontre d’une œuvre créatrice, qu’elle soit littéraire ou picturale ? La sociologie de la littérature s’attache à déborder ce savoir confus, souvent hagiographique, en montrant, à propos de Flaubert par exemple, comment l’effort que s’imposait le romancier sanctionnait tout en les bouleversant les règles de l’art admises par l’époque. Appliquée à un peintre comme Manet, cette démarche se révèle à la fois fructueuse et réductrice. Si elle aide à « situer » l’artiste, elle ne laisse pas apercevoir le renouvellement permanent grâce auquel un Manet se plaçait au-delà des règles.
Introduction
Manet contre Flaubert
PREMIÈRE PARTIE
Manet au XIXe siècle
Chapitre I – Qu’est-ce que Manet ?
– Meissonier ou Courbet
– Une peinture sans nom
– Ar(gen)t
– « Je n’ai pas de traditions, moi ! »
– « Une méthode expéditive et peu coûteuse »
– L’indépendance de l’artiste
– Les échelles du sociologue
Chapitre II – Un art sans règles
– « Votre modèle, reconnaissant et reconnaissable »
– Dévisagement
– Autour d’une figure
– Technique et expression
– Jaune, l’incertain
– L’empereur mort
DEUXIÈME PARTIE
Manet aujourd’hui
Chapitre III – Genèse d’un regard
– La logique des affaires
– Manet valeur culturelle
– Le roman d’un artiste
– Le cercle des poètes
– Toiles et plaques
– Un siècle de peinture
Chapitre IV – Cherchez le peintre
– Les jeux du hasard
– De l’attente au souvenir
– Art et monde
– Le nom, magie du nom
– Au fil du temps
Chapitre V – L’œil en liberté
– Entre matière et représentation
– Forme et figuration
– Du portrait comme fiction
– L’empreinte colorée
– Voir
Conclusion
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Les dernières années ont vu se multiplier les recherches sur l’art moderne et contemporain inspirées par les méthodes de la sociologie ou de l’histoire sociale de l’art. Mais cette orientation est encore loin d’être courante, dans une discipline, l’histoire de l’art, qui a une longue tradition de défiance vis à-vis des sciences sociales.
En quoi les technologies audiovisuelles ont-elles modifié le rapport des artistes et du public à la scène ? Renouvelé les dramaturgies ? Esquissé de nouveaux rapports du performeur à son personnage et à ses partenaires de jeu ? Et pour tout dire initié de nouvelles esthétiques ?
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