Presses Universitaires de Vincennes

Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis

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Revue Médiévales. Langue Textes Histoire
Nombre de pages : 192
Langue : français
Paru le : 10/07/2003
EAN : 9782842921422
Première édition
CLIL : 3386 Moyen Age
Illustration(s) : Non
Dimensions (Lxl) : 220×155 mm
Version papier
EAN : 9782842921422

Le diable en procès – Démonologie et sorcellerie à la fin du Moyen Âge

N°44/2003

Ce numéro tente de montrer comment, à la fin du Moyen Âge, la question du diable et les problèmes qu’elle soulève chez les juristes et chez les théologiens (en particulier celui de son existence réelle ou non) sont révélateurs des transformations de la société occidentale.

Ce numéro a pour objectif de présenter les nouveaux acquis de recherche sur la démonologie et la sorcellerie à la fin du Moyen Âge. Il existe plusieurs directions d’investigation qui ne dialoguent pas suffisamment : prolongement de l’approche anthropologique, renouveau des études théologiques et scolastiques, histoire de la justice et des procès. Ce sont ces différentes branches que nous avons voulu rassembler ici, pour tenter de montrer comment, du XIIIe siècle au tout début du XVIIe siècle, la question du diable et les problèmes qu’elle soulève, en particulier celui de son existence réelle ou non, sont révélateurs des transformations de la société occidentale. Démonologie et sorcellerie, en effet, permettent à la fois de comprendre les mutations politiques de l’appareil d’État qui mène la répression en s’appuyant sur des savoirs techniques très élaborés (droit, théologie), et d’observer les tensions religieuses d’un monde chrétien en proie au doute en ce « temps des réformes ».

Martine Ostorero et Étienne Anheim
Le diable en procès

 

Alain Boureau
Satan hérétique : l’institution judiciaire de la démonologie sous Jean XXII

 

Gabor Klaniczay
Entre visions angéliques et transes chamaniques : le sabbat des sorcières dans le Formicarius de Nider

 

Martine Ostorero
Un prédicateur au cachot : Guillaume Adeline et le sabbat

 

Franck Mercier
Un trompe-l’oeil maléfique : l’image du sabbat dans les manuscrits enluminés de la cour de Bourgogne (à propos du Traité du crisme de Vauderie de J. Taincture, vers 1460-1470)

 

Jean-Patrice Boudet
Les who’s who démonologiques de la Renaissance et leurs ancêtres médiévaux

 

Georg Modestin
Le gentleman, la sorcière et le diable : Reginald Scot, un anthropologue social avant la lettre ?

 

Carmen Rob-Santer
Le Malleus Maleficarum à la lumière de l’historiographie : un Kulturkampf ?

 

Essais et Recherches

  

Édouard Bouyé
Les armoiries pontificales à la fin du XIIIe siècle : construction d’une campagne de communication

 

Claire Angotti
Lectures d’un manuscrit de droit canon à la fin du Moyen Age


 Point de vue

 

 

Pierre Alain Mariaux
Quelques hypothèses à propos de l’artiste roman

 

– Notes de lecture
– Livres reçus

 

Alain Boureau : « Satan hérétique : l’institution judiciaire de la démonologie sous Jean XXII »
L’institution de la démonologie, prise comme discipline autonome vouée à la détection et à la poursuite des démons et des sorciers, est généralement située au début de la grande chasse à la sorcellerie, au XVe siècle. Le présent article suggère d’avancer cette chronologie d’un bon siècle, en considérant les efforts soutenus du pape Jean XXII, à partir des années 1320, en vue de qualifier comme hérésie l’invocation des démons. La mise en oeuvre de commissions d’enquêtes doctrinales ou judiciaires manifeste cette orientation, explicable par les inquiétudes du pape devant le développement des pratiques de la magie et de l’astrologie et par la conviction que les actes dévoilaient des opinions soigneusement dissimulées par le secret des consciences. Seule la méfiance persistante de Jean XXII, puis de ses successeurs vis-à-vis des tribunaux d’inquisition retarda le lancement des poursuites contre les sorciers.

Démonologie – hérésie – Jean XXII – Inquisition – intention – magie &endash; procédure

 

Gábor Klaniczay : « Entre visions angéliques et transes chamaniques : le sabbat des sorcières dans le Formicarius de Nider »
Achevé aux alentours de 1435, le Formicarius de Johannes Nider (1380-1438) décrit des saints et des hérétiques, des visions, des révélations, des phénomènes de possession et de simulation, des vertus extraordinaires et des péchés mortels, des opérations miraculeuses, et des oeuvres de magiciens et de sorciers. Pour expliquer la signification extraordinaire de la transe religieuse dans ces histoires, nous proposons d’examiner l’hypothèse d’une corrélation entre le chamanisme, les manifestations d’extase religieuse et l’émergence des croyances en la sorcellerie diabolique. Suivant le schéma conceptuel fort original de Nider qui juxtapose les visions d’origine céleste ou diabolique, nous étudions successivement les liens du chamanisme avec la sainteté des visionnaires de la fin du Moyen Âge, puis avec le sabbat des sorcières, pour finir par montrer dans quelle mesure la transe peut être considérée comme un point commun entre la sainte et la sorcière, qui constituent un système binaire dont la polarité bascule au XVe siècle.

Chamanisme – sainteté – sorcellerie – Johannes Nider &endash; Formicarius

 

Martine Ostorero : « Un prédicateur au cachot : Guillaume Adeline et le sabbat »
En 1453, le prédicateur et maître en théologie Guillaume Adeline est inculpé par l’évêque d’Évreux et l’inquisition pour son appartenance, depuis la fin des années 1430, à des sectes de sorciers présidées par des démons. Il est accusé également d’avoir prêché que le sabbat n’existe pas réellement et que le vol des sorcières est une illusion produite par le diable dans l’esprit des hommes. Ce faux prédicateur permettrait ainsi à ces sectes de développer. Cette affaire met en lumière le débat du XVe siècle relatif au sabbat, réalité ou rêve diabolique. Pour certains démonologues français, à l’instar de Nicolas Jacquier ou Pierre Mamoris, le cas exemplaire d’Adeline tombe à point nommé pour démontrer la gravité des manifestations démoniaques parmi les hommes et dénoncer la prolifération de sectes hétérodoxes, en incitant à la répression judiciaire.

Démonologie – sabbat des sorcières – prédicateur – Inquisition – Nicolas Jacquier

 

Franck Mercier : « Un trompe-l’oeil maléfique : l’image du sabbat dans les manuscrits enluminés de la cour de Bourgogne (à propos du Traité du crisme de Vauderie de J. Taincture, vers 1460-1470) »
Les représentations figurées du sabbat des sorcières sont rares avant la fin du Moyen Âge. Trois miniatures flamandes placées en frontispice de plusieurs manuscrits français enluminés du Traité du crisme de Vauderie du théologien Jean Taincture constituent une remarquable exception. Datées des années 1460-1470, elles donnent à voir une scène d’adoration du diable sous la forme d’un bouc. Une interprétation hâtive en a fait l’expression exclusive de la luxure. Rapprochées du thème iconographique de l’Agneau mystique, tel qu’il avait été élaboré par Van Eyck autour de 1430, et surtout du texte de J. Taincture, ces images prennent une nouvelle signification. À sa manière, l’imagerie flamande du sabbat rend compte de ce que le crime de sorcellerie est devenu au XVe siècle : une atteinte fondamentale à la toute-puissance divine.

Bourgogne – XVe siècle – image – adoration du diable – agneau mystique

 

Jean-Patrice Boudet : « Les who’s who démonologiques de la Renaissance et leurs ancêtres médiévaux »
Le Livre des esperitz, copié au milieu du XVIe siècle dans le ms. Cambridge, Trinity College O.8.29 (et publié ici pour la première fois), et la Pseudomonarchia daemonum, publiée en 1577 par Johannes Wier, peuvent être considérés comme des who’s who démonologiques : des listes de démons, avec leur titre, leur apparence physique, leurs fonctions et le volume de leurs troupes, comptabilisé en légions. L’un et l’autre sont les témoins tardifs d’une tradition textuelle appartenant à la magie rituelle, qui remonte au plus tard au XIIIe siècle. Deux autres listes partielles de démons sont conservées dans des manuscrits de magie du XVe siècle. La majesté démoniaque s’y révèle dans toute sa splendeur mais chose curieuse, et même scandaleuse aux yeux des gardiens de l’orthodoxie chrétienne, ces démons semblent plutôt bienveillants, voire bienfaisants. La démonologie magique est en effet rétive à la bipartition de l’univers angélique, propre au christianisme médiéval.

Démons – démonologie – magie rituelle – Livre des esperitz – Johannes Wier

 

Georg Modestin : « Le gentleman, la sorcière et le diable : Reginald Scot, un anthropologue social avant la lettre ? »
Cette contribution analyse la figure de la sorcière ainsi que celle du diable et du sabbat telles qu’elles ont été représentées par Reginald Scot dans son traité sceptique The Discoverie of Witchcraft (1584). Dans un second temps, elle s’interroge sur l’héritage de Scot dans l’historiographie moderne de la sorcellerie.

Sorcellerie – Angleterre – XVIe siècle – Reginald Scot – historiographie

 

Carmen Rob-Santer : « Le Malleus Maleficarum à la lumière de l’historiographie : un Kulturkampf ? »
À chaque fois que la sorcellerie est discutée dans la littérature historique, on voit nécessairement apparaître le Malleus maleficarum. Il est vrai que l’ouvrage connut près de trente éditions latines entre 1486 et 1669 et que les traductions modernes du XXe siècle, en premier lieu celle en allemand de J.W.R. Schmidt, touchèrent un large public. Or, cette grande popularité contraste gravement avec le manque d’études sur le contexte précis et le contenu du livre. Cette situation exceptionnelle est peut-être due au fait que le traité a été publié avec la bulle pontificale Summis desiderantes affectibus, qui lui conféra une légitimité suprême. Mais les auteurs des Lumières, et surtout les polémistes de la période du Kulturkampf, ne résistèrent pas à l’opportunité qui leur était ainsi offerte de s’en prendre à l'”âge sombre” de l’Église catholique – bien qu’il soit prouvé que les Protestants aient été tout aussi actifs dans la persécution. L’instrumentalisation du livre a conféré aux discussions sur le Malleus maleficarum un caractère spécifiquement allemand. Il serait intéressant également d’adopter un regard critique non seulement sur l’importance du Malleus maleficarum dans les périodes postérieures, mais aussi d’analyser son contenu à l’intérieur des paradigmes intellectuels de son époque.

Sorcellerie – Malleus maleficarum – historiography – H. Institoris – J. Sprenger

 

Édouard Bouyé : « Les armoiries pontificales à la fin du XIIIe siècle : construction d’une campagne de communication »
Les débuts de l’héraldique pontificale sont mal connus. Il est nécessaire de préciser les jalons chronologiques de l’adoption d’armoiries par les papes de la fin du XIIIe siècle avant d’en proposer des hypothèses d’interprétation. Les clés comme armoiries de l’Église apparaissent sous Innocent III. Mais le premier pape à faire usage de ses armoiries familiales est Nicolas III Orsini ; une étude archéologique précise conduit à écarter les papes précédents. Boniface VIII est le premier à rapprocher ses armoiries familiales des clés et de la tiare, et à avoir laissé des témoignages héraldiques en assez grand nombre. L’adoption des clés comme armoiries est l’un des aspects de l’imitatio imperii. Les représentations emblématiques ont par ailleurs une fonction de célébration aristocratique. La formule héraldique ébauchée par Boniface VIII se fixe sous Jean XXII ; elle est une métaphore de l’Église comme corps mystique du Christ.

Pape – héraldique – emblématique – Rome &endash; cardinal

Alain Boureau : « Satan the Heretic : the Judicial Institution of Demonology under John XXII »
The institution of demonology, understood as an autonomous discipline dedicated to the detection and pursuit of demons and sorcerers, is generally located in the 15th century, at the beginning of the great witch-hunts. This article suggests that we advance this chronology by at least a century, and consider the sustained efforts of Pope John XXII, who, throughout the 1320s, strove to define the invocation of demons as a heretical act. The establishment of commissions of doctrinal or judicial inquiry testify to the Pope’s orientation, which can be explained by his anxiety in the face of developing practices of magic and astrology, and by his conviction that such acts revealed opinions that had been carefully concealed in the depths of individual conscience. The launching of a full-scale persecution of witches was delayed only by the persistent suspicions of John XXII and his successors regarding the inquisitorial courts.

Demonology – heresy – John XXII – Inquisition – intention – magic – judicial procedure

 

Gábor Klaniczay : « Between angelic visions and shamanistic trance : the Witches’ Sabbath in the Formicarius of Nider »
The Formicarius of Johannes Nider (1380-1438), finished around 1435, describes saints and heretics, visions, revelations, phenomena of possession and simulation, extraordinary virtues and mortal sins, miraculous workings and the deeds of magicians and sorcerers. To explain the extraordinary significance of religious trance in these stories, we propose to examine the hypothesis of a correlation between shamanism, religious ecstasy and the emergence of the beliefs in diabolic witchcraft. Following the very original conceptual scheme of Nider, who juxtaposes visions of heavenly and diabolic origin, we analyse successively the relationship between shamanism and visionary sainthood at the end of the Middle Ages, then between the former and the witches’ sabbath, to able to show, finally, in what ways could the trance be considered as a common point between the saint and the witch, who constitute a binary system with a shaky polarity in the 15th century.

Shamanism – sainthood – witchcraft – Johannes Nider – Formicarius

 

Martine Ostorero : « A Preacher in Jail : Guillaume Adeline and the Witches’ Sabbath »
In 1453, Guillaume Adeline, preacher and master of theology, is arrested by the bishop of Évreux and the inquisition. Since the end of the 1430’s, he was accused of belonging to diabolical sects of witches, mainly because he preached the non-existence of the witches’sabbath, and proclaimed that the flight of witches was an illusion instilled in men’s spirit by the devil, thus favoring the spread of those sects. This affair shows the importance of the fifteenth century debate about the sabbath, be it a reality or a diabolical dream. Some french demonologues such as Nicolas Jacquier or Pierre Mamoris stress out Adeline’s exemplary case as an opportunity for asserting the seriousness of diabolical manifestions among the people, for denouncing the proliferation of heterodox sects, and for inciting judicial proceedings.

Demonology – witches’sabbath – preacher – Inquisition – Nicolas Jacquier

 

Franck Mercier : « A Malefic trompe-l’oeil : the image of the witches’ sabbath in illuminated manuscripts from the Court of Burgundy (relating to the Traité de crisme de Vauderie by J. Taincture, towards 1460-1470) »
Illustrated representations of the witches’ sabbath are rare before the end of the Middle Ages. Three Flemish miniatures forming the frontispiece of several French illustrated manuscripts of the Traité de crisme de Vauderie by the theologian Jean Taincture constitute a remarkable exception. Dating from 1460-1470, they show a scene of worship of the devil as Goat and have been interpreted precipitately as purely an expression of lust. However, if these images are seen in the context of the iconographic theme of the Mystical Lamb, as elaborated by Van Eyck towards 1430, and more especially of the Jean Taincture’s text, they assume a new meaning. In its own way, the Flemish imagery of the witches’ sabbath demonstrates what the crime of witchcraft had become in the 15th century : a serious undermining of divine omnipotence.

Burgundy – 15th century – image – devil worship – mystical lamb

 

Jean-Patrice Boudet : « Demonological who’s who of the 16th century and their medieval ancestors »
The Livre des esperitz, copied in the middle of the sixteenth century in Ms. Cambridge, Trinity College O.8.29 (and published here for the first time), and the Pseudomonarchia daemonum, published by Johannes Wier in 1577, may be considered as demonological who’s who, i.e. lists of demons, with their titles, physical apparences, fonctions and number of troops, accounted in legions. Both are late testimonies of a textual tradition which have belonged to ritual magic since the 13th century at least. Two other partial lists of demons appear in 15th century magical manuscripts. Demoniacal majesty appears here in its glory but those demons seem rather benevolent, and even beneficent, which is curious and even scandalous for the keepers of christian orthodoxy. Actually, magical demonology resists to the bipartition of angelical universe, proper to medieval christianism.

Demons – demonology – ritual magic – Livre des esperitz – Johannes Wier

 

Georg Modestin : « The Gentleman, the Witch and the Devil : Reginald Scot, an Early Modern Social Anthropologist ? »
This paper analyses the way witches, as well as the devil and the witches’ Sabbath are represented in Reginald Scot’s sceptical treatise The Discoverie of Witchcraft of 1584. In a second step, Scot’s heritage in modern historiography of witchcraft is explored.

Witchcraft – England – 16th century – Reginald Scot – historiography

 

Carmen Rob-Santer : « The Malleus maleficarum and its Historiography : a Kulturkampf ? »
Whenever witchcraft is discussed in historical literature the Malleus maleficarum is bound to make its appearance. Its wide popularity – almost thirty Latin editions between 1486 and 1669 and the modern translations of the 20th century, above all the German one by J.W.R. Schmidt, aimed at a wider readership – stands in marked contrast to a lack of studies about the precise context and contents ot the book. The reason why it lent itself to such exceptional treatment can be found in the fact that it was published together with the papal bull Summis desiderantes affectibus which served as an ultimate authorization of the treatise. In turn this proved to be an irresistible opportunity both for the authors of Enlightenment and, even more so, polemicists of Kulturkampf era to take a swipe at the “dark history” the Catholic Church – notwithstanding the fact that Protestants had proved to be at least as active in the persecution. This instrumentalization of the book served to give the discussions of the Malleus maleficarum a specifically German character. It might be interesting, however, to take a critical look not only at the actual importance of the Malleus maleficarum in later years, but also to analyse its contents within the intellectual paradigms of its period.

Witchcraft – Malleus Maleficarum – historiography – H. Institoris – J. Sprenger

 

Édouard Bouyé : « The Pontifical Arms at the end of the 13th century : the Making-off a Communication Process »
The beginnings of pontifical heraldry are not well known. One needs first to set out the principal stages leading to the adoption of arms by the popes at the end of the 13th century, before one can propose any interpretative hypotheses. The keys, as arms of the Church, appear under Innocent III. However the first pope to make use of his family arms is Nicolas III Orsini. Boniface VIII was the first to bring together his family arms and the keys and tiara (he has also left an important number of heraldic testimonies).
The adoption of keys as arms of the pope is one aspect of the
imitatio imperii. The aristocratic and emblematic representations function at the same time as an aristocratic celebration. The heraldic formula sketched by Boniface VIII is definitively fixed by John XXII : it is a metaphor of the Church as mystical body of Christ.

Papacy – heraldry – Rome – emblems – cardinal

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Revue Médiévales. Langue Textes Histoire
Nombre de pages : 192
Langue : français
Paru le : 10/07/2003
EAN : 9782842921422
Première édition
CLIL : 3386 Moyen Age
Illustration(s) : Non
Dimensions (Lxl) : 220×155 mm
Version papier
EAN : 9782842921422

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