
Art et travail
Jaret Émeline
Art et travail
marges aborde la relation des artistes, mais aussi des institutions, à la question du travail.
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L’art informel (1945-1970) n’est pas un courant à l’essor limité, mais il est un style qui perdure.
La réflexion engagée dans ce livre vise à repousser les limites historiques habituellement assignées à l’art informel (1945-1970) et à le considérer comme un style qui perdure. Il est montré ici que la question de l’informel a encore toute son actualité, car comment comprendre aujourd’hui l’art de Tàpies ou celui de Soulages ? L’analyse s’est nourrie de l’étude conjointe des œuvres et des écrits des trois artistes espagnols dont l’abondance prouve, tout d’abord, que les peintres ont réfléchi à leur art et à leur pratique, et que peindre, c’est aussi interroger. Elle s’est appuyée également sur les travaux des critiques d’art à l’origine de la question de l’informel (Michel Tapié, Juan Eduardo Cirlot, Jean Paulhan).
Introduction
PREMIÈRE PARTIE
Les modalités de la peinture informelle en Espagne
Un contexte différent : les années quarante
L’impact de Dau al Set
Antoni Tàpies : vers l’informel
Le développement de l’art informel dans le contexte des années cinquante
Le groupe El Paso (1957-1960)
Millares et Saura
Individualisation du parcours informel
DEUXIÈME PARTIE
Le processus de création
La matière
La matière pour elle-même : un nouveau point de vue
Principe commun : la couleur comme matière
Antoni Tàpies : de la pesanteur à la transparence
Manolo Millares : le débordement de la matière
Le geste
Le geste comme travail
Antonio Saura : le geste image ou la manipulation de la figure
La trace du geste
La relation de l’homme et de la matière
La dialectique du contre et du dans
La destruction
La fusion
TROISIÈME PARTIE
La création comme expérience
La création : un faire et une recherche
Le rapport au temps
Le présent historique
Le présent de l’acte créateur
Le poids du passé
Le rapport à l’espace
L’espace du tableau
L’espace du peintre
Conclusion
Bibliographie sélective
Références et crédits iconographiques
Ce livre met en évidence les spécificités des pratiques artistiques d’Antoni Tàpies, Antonio Saura et Manolo Millares, au lendemain de la seconde guerre mondiale, dans le cadre d’une démarche commune que l’auteur propose d’analyser comme « l’art informel » dans son versant espagnol.
Ces peintres choisissent de donner à voir les matériaux utilisés plutôt que de créer des images identifiables. S’agit-il de vider la toile de toute image ? Peut-on dire que « l’art informel » repose sur un vide de la représentation ?
L’espace pictural s’affirme, pour chacun de ces artistes, comme le lieu d’une expérience singulière l’engageant dans un questionnement sur la matière – à la fois contact et action – qui renvoie autant à lui-même qu’au monde extérieur.
Professeur agrégée d’espagnol en classes préparatoires, Martine Heredia est chercheur au Centre de Recherches Interdisciplinaires sur les Mondes Ibériques Contemporains de l’université Paris-Sorbonne. Elle est l’auteur d’une thèse de doctorat sur l’art informel en Espagne.
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