
Art et travail
Jaret Émeline
Art et travail
marges aborde la relation des artistes, mais aussi des institutions, à la question du travail.
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Cet ouvrage veut réaffirmer les spécificités d’un art de la mise en scène, de l’espace et du temps.
Force est de constater la présence dans le cinéma le plus contemporain (ici envisagé entre 2000 et 2013) de nombreux cinéastes rechignant à se glisser dans des modèles esthétiques et dramaturgiques bien rodés, en faisant en quelque sorte vœu d’abstinence (tant esthétique que dramaturgique). En plébiscitant le cinéma contemporain soustractif, ce livre voudrait – à un moment où la singularité du cinéma semble bien menacée par le tout-venant numérique – réaffirmer les spécificités d’un art de la mise en scène, de l’espace et du temps.
Cinéastes traités : Wang Bing, Alain Cavalier, Aki Kaurismaki, Carols Reygadas, Bela Tarr, Pedro Costa
Introduction
Chapitre 1
Remise en cause du récit
Questions de récit
Retour sur le scénario
À la limite du maniérisme
Chapitre 2
Personnages reclus du monde
L’autarcie au risque de la marginalisation
L’espace comme refuge
Présence des corps
Chapitre 3
Esthétiques « pauvres »
Repli esthétique, esthétiques du chaos
Cadre géométrique
Cadre physique
Chapitre 4
L’autoportrait, expiation ou exutoire ?
Fragments d’intimités
Présence/absence des corps et des voix
Des « lieux, dépositaires d’images-souvenirs »
Chapitre 5
Dramaturgies régénérées
La fable sinon rien
Parole contre mutisme
Travail des genres
Chapitre 6
Questions d’adaptation et de réflexivité
Recours à la littérature
Recours au cinéma
Chapitre 7
Un cinéma de la cruauté
Des mondes originaires
Pulsions élémentaires
Chemins de croix
Chapitre 8
Suggérer le passé : l’histoire tout de même
Histoires de camps
Colonisation, décolonisation
La chute du communisme
Chapitre 9
Observer les mutations du monde
Poésie politique
Vers un primitivisme anthropologique
Conclusion
Filmographie
Bibliographie
Index des films
Références et crédits photographiques
Depuis le début du XXIe siècle, on observe l’apparition régulière de films minimalistes manifestant une réticence marquée envers le scénario, le récit, la parole, la musique et la psychologie. Qu’ils relèvent de la fiction, du documentaire, ou des deux à la fois, les films de quinze cinéastes du monde entier (Lisandro Alonso, Wang Bing, Alain Cavalier, Pedro Costa, Darejan Omirbaev, Béla Tarr, entre autres) sont ici analysés d’un point de vue esthétique et dramaturgique pour mieux mettre en évidence un geste soustractif.
Moins d’histoire, moins de dialogues, moins de décors, ces caractéristiques manifestent une belle foi en l’art du cinéma et en sa capacité de suggestion.
Antony Fiant, professeur en études cinématographiques à l’université Rennes 2, écrit dans plusieurs revues de cinéma, notamment Trafic et Images documentaires. Il est l’auteur de deux essais monographiques : (Et) Le cinéma d’Otar losseliani (fut) (2002, l’Âge d’Homme) et Le cinéma de Jia Zhang-ke. No future (made) in China (2009, Presses Universitaires de Rennes).
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En quoi les technologies audiovisuelles ont-elles modifié le rapport des artistes et du public à la scène ? Renouvelé les dramaturgies ? Esquissé de nouveaux rapports du performeur à son personnage et à ses partenaires de jeu ? Et pour tout dire initié de nouvelles esthétiques ?