Gilles Lecuppre
Emmanuelle Santinelli-Foltz
Vieillesse et pouvoir dans l’Occident médiéval
Au cœur d’une réflexion pluridisciplinaire d’actualité
Le vieillissement des sociétés occidentales depuis quelques décennies et ses conséquences diverses, notamment socio-économiques, ont conduit, à partir des années 1980-1990[1], à un regain d’intérêt pour la question de la vieillesse de la part de chercheuses et chercheurs issus de disciplines variées, accompagnant la réflexion des pouvoirs publics et d’associations confrontées à ce qui est devenu un enjeu de société. Les historiens y ont contribué, tout en soulignant que la vieillesse était une notion relative : s’il y a eu à toutes les époques des personnes âgées et conscience que l’individu passe par différents âges au cours de la vie[2], la vieillesse – selon les époques – ne correspond pas tout à fait à la même réalité, ne concerne pas la même proportion de la population ni ne suscite les mêmes enjeux. L’initiative d’une approche historique de la vieillesse, sur une période déterminée ou sur la longue durée, est à porter au crédit des modernistes[3], qui notent des transformations majeures au xviiie siècle, tant pour cerner la vieillesse démographiquement que dans la manière de la percevoir et de lui prêter attention. Les analyses historiques stimulées par le renouvellement, depuis les années 2000, de la démographie historique à la suite des travaux de Peter Laslett[4], ainsi que des recherches – parfois croisées – des sociologues, des anthropologues[5], des psychologues, des psychiatres, des gériatres et des gérontologues[6], ont eu pour conséquence de multiplier les études sur les époques moderne et contemporaine[7]. Les spécialistes des sociétés plus anciennes ne se sont penchés que beaucoup plus récemment sur cet objet d’étude[8], de manière à préciser et nuancer les affirmations avancées pour opposer un modèle pré- et post-industriel, alors que la recherche récente insiste sur la diversité des pratiques et des comportements à toutes les époques et parfois dans les mêmes régions.
Les études individuelles et collectives sur la vieillesse dans les sociétés du passé, en particulier du Moyen Âge, se font moins rares, mais la plupart ont jusqu’alors privilégié les approches démographiques et idéologiques[9], même si la vieillesse vécue commence à retenir l’attention[10]. La question des rapports entre la vieillesse et le pouvoir suscite néanmoins depuis peu un intérêt dont témoignent plusieurs projets concomitants : outre la publication de ce numéro de Médiévales, il faut signaler le colloque organisé par l’Association allemande pour les études britanniques (Arbeitskreis Großbritannien Forschung, AGF), en collaboration avec le German Historical Institute London et la Sorbonne (Université Lettres), envisageant sur la longue durée et de manière pluridisciplinaire la « Politique de la vieillesse : les gens âgés et la vieillesse dans l’histoire britannique et européenne (du Moyen Âge à nos jours) », ainsi que les recherches en cours de Christian Neumann (Institut Historique Allemand de Rome) sur les rapports entre « Vieillesse et pouvoir à la fin du Moyen Âge », visant à comparer le discours et les pratiques, relatifs aux souverains âgés, dans trois types d’institutions politiques (les communes italiennes, la royauté anglaise et la papauté)[11]. L’objectif de ce dossier, qui s’inscrit dans cette dynamique, précise ces approches et les élargit non seulement dans le temps (en envisageant l’ensemble du Moyen Âge), dans l’espace (en prenant en compte d’autres régions de l’Occident médiéval), mais aussi à d’autres institutions politiques et d’autres formes d’exercices du pouvoir. Il vise à analyser les rapports multiformes entre vieillesse et pouvoir, tels qu’ils sont pensés, souhaités, imposés ou vécus, en dégageant d’une part les caractéristiques et problématiques communes, et d’autre part les spécificités, qu’elles soient régionales, genrées, contextuelles ou relatives à la nature du pouvoir, et enfin les évolutions perceptibles au cours de la période. Cet article entend présenter trois axes de réflexion, en s’appuyant sur les problématiques dégagées par les travaux, notamment historiques, sur la vieillesse, mais aussi les recherches récemment renouvelées sur le pouvoir médiéval, le genre et le corps.
L’influence de l’âge dans l’exercice du pouvoir ?
Un premier questionnement concerne l’influence de l’âge dans l’exercice du pouvoir, que l’on peut envisager sur deux plans : d’une part, en prenant en compte l’ensemble de celles et ceux qui exercent le pouvoir pour évaluer la part des vieux et vieilles ; d’autre part, en analysant le cycle de la vie des individus participant à l’exercice du pouvoir, pour saisir les évolutions susceptibles d’être liées au vieillissement.
Vieillesse et responsabilités : quelle fréquence, dans quels contextes ?
La documentation témoigne que des individus âgés des deux sexes ont exercé le pouvoir, que celui-ci soit politique, religieux, social ou économique. Pour ne prendre que quelques exemples d’horizons divers, Brunehaut (ca 547-613), Charlemagne (ca 742/748-814), l’impératrice Adélaïde de Bourgogne (931-999), Alphonse X de Castille (1221-1284) ou encore Philippe le Hardi (1342-1404) auraient ainsi vécu plus de soixante ans ; Clotilde (472/480-544/548), l’évêque Hincmar de Reims (806-882), l’impératrice Mathilde (896-968), l’abbé Suger (1080/81-1151), le pape Alexandre III (ca 1105- 1181) et le chevalier devenu régent d’Angleterre Guillaume le Maréchal (ca 1147-1219) auraient été septuagénaires ; l’abbesse Hildegarde de Bingen (1098-1179), Aliénor d’Aquitaine (1124-1204) et le pape Jean XXII (ca 1244 ou 1249-1334) auraient atteint les quatre-vingts ans, et Remi de Reims (437/439-535) comme le doge de Venise, Enrico Dandolo (1107-1205), auraient frisé le centenaire. Pour autant, sont-ils des exceptions ? Sont-ils perçus et considérés comme vieux ? Évaluer la part des vieux et vieilles parmi les détenteurs du pouvoir implique d’abord de s’interroger sur la définition de la vieillesse. Comme dans la plupart des sociétés, l’époque médiévale a ses théoriciens des âges de la vie : s’ils se distinguent sur le nombre de périodes et les moments charnières, ils placent tous, à la fin de l’existence, la vieillesse (senectus), prélude à la mort. Certains fixent un âge seuil qui varie néanmoins entre quarante et soixante-dix ans, chiffres à la valeur plus symbolique que réelle[12], repris dans les traités médicaux qui se penchent sur la question[13]. D’autres considèrent que la vieillesse n’est pas tant une question d’âge qu’un état caractérisé par la diminution des capacités physiques et mentales[14], ce qui se produit à un âge variable selon les individus. La théorie n’est cependant pas la pratique, ce qui implique de s’interroger aussi sur la perception de la vieillesse au quotidien[15] : quels critères sont mobilisés pour intégrer un individu dans la catégorie des vieux ? L’âge ? La perte de certaines capacités ? L’ancienneté dans une fonction ? La place dans le cycle de la vie et la succession des générations ?
À l’époque médiévale, même si l’âge n’est pas une donnée privilégiée dans la documentation qui nous est parvenue, notamment avant la fin du Moyen Âge et le recours accru à l’écrit dans les pratiques gouvernementales et administratives qui s’accompagnent de l’enregistrement d’indicateurs plus variés, cela ne signifie pas que les individus ne connaissent pas leur âge, au moins approximativement, ce qui est noté lorsque c’est nécessaire[16]. Les données éparses qui permettent parfois d’évaluer l’âge à l’entrée et la sortie de fonctions aident à préciser si certaines catégories d’âge sont davantage susceptibles d’exercer le pouvoir et pourquoi. Différents critères peuvent entrer en ligne de compte : ils sont analysés successivement. Posons néanmoins d’emblée ce constat, qui sera déclinable à toutes les études rassemblées dans ce volume : le quantitatif le cède au Moyen Âge au qualitatif. L’âge, critère objectif à nos yeux, ne fait pas à lui seul la vieillesse pour la perception médiévale : si aucune entrave physique ou mentale dans l’exercice du pouvoir n’est notée ou reprochée, la vieillesse n’est simplement pas prise en compte, en tous les cas pour les laïcs. Cette ellipse, pour étonnante qu’elle puisse paraître, est fréquente et dans une certaine mesure banale. Toute mention est donc idéologiquement marquée, en bonne ou en mauvaise part.
Le mode d’accession
Le mode d’accession aux responsabilités est un premier élément à prendre en compte. Selon que celui-ci repose sur l’hérédité, l’élection, la cooptation ou la nomination, les individus sont plus ou moins amenés à exercer le pouvoir dans leur vieillesse. L’hérédité qui prévaut dans les royautés, les milieux aristocratiques ou marchands implique, d’une part, l’exercice du pouvoir par son détenteur durant toute sa vie et donc potentiellement à un âge avancé et, d’autre part, son décès pour qu’il y ait succession, ce qui intervient plus ou moins tôt, mais n’exclut pas des formes d’association au pouvoir en attendant cette échéance. Par ailleurs, à partir du moment où la primogéniture s’est imposée (xe siècle pour la royauté, puis les élites princières et seigneuriales), le temps d’attente est allongé d’autant pour les cadets, susceptibles d’accéder aux pleines responsabilités à un âge plus avancé encore. À la fin du xiie siècle, Guillaume le Maréchal, quatrième fils de son père, finit par récupérer les titres paternels alors qu’il approche de la cinquantaine[17]. L’élection ou la nomination – qui peuvent se combiner –, privilégiées dans les institutions religieuses et urbaines, ainsi que dans les services administratifs, centraux et locaux, quel que soit leur degré d’élaboration, impliquent un choix et donc des critères de sélection, parmi lesquels l’âge peut entrer en considération explicitement ou implicitement et différemment selon que la fonction est viagère (par exemple, épiscopat, dogat) ou pour une durée déterminée (par exemple, consulat, podestatie), voire soumise à la volonté du souverain (conseillers).
L’âge peut ainsi intervenir implicitement, lorsque la sélection se fait au mérite et qu’elle implique pour certaines fonctions – même s’il n’y a rien de systématique – d’avoir prouvé ses qualités dans la durée, comme pour l’épiscopat[18], ou de pouvoir s’appuyer sur une solide expérience accumulée au cours des ans, comme pour le gouvernement urbain[19]. Pour certaines charges, un âge minimum est d’ailleurs exigé : pour la royauté, autour d’une quinzaine d’années ; dans l’Église, la législation canonique fixe, depuis le haut Moyen Âge, vingt-cinq ans pour être diacre, trente ans pour devenir clerc et évêque[20] ; pour les fonctions urbaines, la plupart des communes italiennes fixent à vingt-cinq ans l’âge minimum pour exercer un office mineur, entre trente-deux et quarante ans pour les fonctions plus élevées de même que pour la participation aux différents conseils, et jusqu’à quarante-cinq ans pour les charges les plus hautes[21] ; le cursus universitaire se trouve quant à lui progressivement réglementé, n’autorisant l’accès à la maîtrise en théologie (qui confère un pouvoir intellectuel et facilite la promotion dans les institutions universitaires et ecclésiastiques) qu’aux candidats âgés d’au moins trente-cinq ans[22]. Dans certaines villes, ce n’est pas un âge minimum, mais des conditions d’ancienneté (inscription fiscale, participation aux assemblées, occupation de certains postes, etc.) qui sont exigées pour accéder aux fonctions urbaines[23], ce qui décale l’âge à partir duquel elles sont possibles. Cela ne signifie pas que les préconisations sont systématiquement suivies ni qu’elles favorisent la gérontocratie, les seuils retenus n’étant pas très élevés, mais elles témoignent que la question de l’âge n’est pas aussi ignorée qu’on a pu le penser. Par ailleurs, si l’on fixe parfois une limite basse, il est très rarement question de limite haute[24], ce qui laisse supposer que la jeunesse pose davantage de problème que la vieillesse lorsqu’il est question de pouvoir. Il faudra le vérifier.
La nature du pouvoir et ses fondements
La nature du pouvoir et ses fondements constituent une seconde donnée qui intervient pour expliquer la proportion plus ou moins importante d’individus âgés. L’exercice du pouvoir n’exige pas les mêmes compétences, ni les mêmes ressources, selon qu’il est politique, religieux, économique, social, familial ou culturel et que ses fondements reposent sur la force militaire, le savoir, les vertus, les compétences techniques ou l’autorité familiale. Le critère de l’âge intervient donc différemment : il peut expliquer l’exercice du pouvoir à un âge avancé dans certains cas, et la moins grande proportion d’individus ayant atteint la vieillesse dans d’autres, ce qui n’exclut pas des exceptions. Georges Minois a déjà noté pour les élites qu’il y avait davantage d’individus âgés des deux sexes dans les institutions ecclésiastiques et les communautés religieuses, où la vie est moins dangereuse, qu’en dehors, où les hommes se trouvent confrontés aux aléas de la guerre et des activités qui s’y apparentent (chasse, tournois) et les femmes à ceux de la maternité[25]. Si cela correspond à une réalité, l’opposition mérite d’être précisée et nuancée : certains des individus repérés dans les institutions religieuses alors qu’ils ont un âge avancé y ont parfois été accueillis tardivement, après avoir longtemps vécu dans le siècle et survécu à ses dangers[26], de même que certaines femmes qui optent pour la vie religieuse, une fois veuves ou séparées et les enfants établis, donc après avoir connu plusieurs maternités auxquelles elles ont survécu[27]. Il faut aussi discuter l’opposition proposée par Georges Minois entre les sociétés guerrières qui accordent toute leur place aux vieux (guerriers), témoins des exploits militaires et incarnations de l’honneur familial, et les sociétés pacifiques et agricoles, où ils n’auraient plus cette utilité[28] : si la longévité permet à ceux qui la connaissent de participer à l’entretien de la mémoire, en particulier de tout ce qui contribue à renforcer le prestige du groupe familial, le vieillissement, avec la diminution des forces physiques, pose davantage de problèmes lorsqu’il faut combattre que lorsqu’il faut gérer un patrimoine. En outre, on doit prendre en compte l’évolution des méthodes de gouvernement qui se diversifient au cours du Moyen Âge : si le pouvoir s’impose par les armes tout au long de la période, le développement des monarchies administratives et le recours accru à l’écrit à la fin du Moyen Âge[29] démultiplient les possibilités pour les individus âgés de participer à l’exercice du pouvoir.
La hiérarchie du pouvoir
La place dans la hiérarchie est aussi un critère explicatif. Le Moyen Âge est marqué par la hiérarchisation de la société en général, et des organes de pouvoir en particulier. Or, la question de l’âge ne se pose pas de la même manière à tous les échelons, ce qui se traduit par une proportion de vieux variable selon les niveaux de responsabilité. Le cursus ecclésiastique, universitaire ou pratiqué dans certaines institutions urbaines privilégie ceux qui ont atteint un certain âge au fur et à mesure de la progression dans la hiérarchie, ce qui renforce au sommet le poids de ceux qui sont âgés. Dans d’autres structures, comme à l’échelon royal et aristocratique, ce n’est pas le cas, mais le pouvoir ne s’exerce pas seul : ceux qui le détiennent s’appuient, quel que soit leur âge, sur des conseillers et des hommes d’action[30], voire d’autres individus contribuant à son fonctionnement comme à son prestige[31], dans leur entourage et les institutions centrales comme à l’échelon local où il faut relayer leur autorité. S’il y a parmi eux des hommes de tous âges, la documentation souligne la forte proportion des individus âgés parmi les conseillers et ceux à qui l’on confie des missions, de manière à bénéficier de leur sagesse et de leur expérience. Il est vrai que certains d’entre eux sont d’un âge avancé[32], mais Françoise Autrand a déjà souligné que le lieu commun opposant la sagesse des vieux conseillers à l’inexpérience des jeunes était un thème d’opposition, et non un thème de pouvoir[33], ce qui doit inciter à mieux distinguer discours et pratiques, et à discuter la répartition des fonctions de conseil aux vieux et d’action aux jeunes. À l’échelon local, les autorités n’en ont pas moins régulièrement recours au témoignage des Anciens (qu’ils soient rachimbourgs, boni homines, « prud’hommes », etc.)[34] et certaines communes italiennes, en particulier en Toscane, intègrent parmi leurs institutions un conseil des Anciens[35], dont le nom traduit la volonté de s’appuyer sur des individus se caractérisant par un âge avancé qui mériterait d’être précisé. Cela invite à envisager l’exercice du pouvoir de façon globale, de manière à évaluer non pas seulement la proportion des individus âgés parmi les détenteurs du pouvoir, mais aussi à mesurer comment se partagent les responsabilités entre jeunes et vieux et comment fonctionne leur collaboration qui pourrait avoir été davantage la norme qu’on ne l’a pensé.
Le genre
Enfin, le genre apparaît aussi comme un critère d’analyse essentiel pour comprendre le degré de participation des vieux au pouvoir et la diversité des situations. Dans une société dominée par les hommes, le pouvoir leur revient principalement, mais cela n’exclut pas la participation des femmes[36]. Si celle-ci se fait parfois dans des contextes similaires à ceux qui conduisent les hommes au pouvoir et que la question de l’âge se pose (ou non) dans les mêmes termes que pour eux, certaines situations leur sont spécifiques. Aucune différence majeure avec les hommes n’apparaît ainsi pour les femmes qui participent à l’exercice du pouvoir religieux – notamment en tant qu’abbesses – ou économique – comme propriétaires ou usufruitières de domaines fonciers[37] ou patronnes d’entreprises artisanales, ainsi que comme dirigeantes des métiers urbains exclusivement féminins[38]. Ce qui vaut pour les hommes semble valoir pour les femmes, qui sont donc amenées ou non à exercer le pouvoir dans leur vieillesse pour les mêmes raisons. C’est aussi le cas, à partir du xe siècle, pour les filles héritières d’un pouvoir politique, en l’absence de garçon, comme dans certaines royautés (ibériques, anglaise), ainsi que dans les principautés et seigneuries : la succession intervient, comme pour les garçons, à un âge plus ou moins avancé, en fonction de l’âge au décès de la génération précédente, mais aussi de celui d’un ou plusieurs frères prioritaires dans l’ordre de succession. Comme leur père et/ou leur frère, les femmes exercent ensuite le pouvoir aussi longtemps qu’elles vivent, ce qui n’exclut pas qu’elles préfèrent parfois opter pour la transmission à leur fils tout en continuant à intervenir dans les affaires[39]. Certaines situations sont néanmoins spécifiques aux femmes. En effet, elles sont le plus souvent associées à l’exercice du pouvoir en tant qu’épouses, plus nettement à partir de l’époque carolingienne pour les reines, et de la fin du ixe siècle pour l’échelon princier puis seigneurial, et donc en retrait – ce qui ne signifie pas passives – pour respecter la hiérarchie qui existe entre les sexes. Dans certaines circonstances, qui sont parfois liées à la vieillesse, elles peuvent gagner en autonomie. C’est notamment le cas du décalage d’âge important qui peut exister entre les époux, principalement en faveur du mari, et qui peut conduir