
Art et travail
Jaret Émeline
Art et travail
marges aborde la relation des artistes, mais aussi des institutions, à la question du travail.
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Ce premier recueil de textes inédits ou introuvables de Claudine Eizykman, flamboyante cinéaste-théoricienne, constitue une refondation radicale de la théorie du cinéma, élaborée et approfondie de 1970 à 2018.
Renversant les doctrines de la narration-représentation, elle part de l’expérience originaire des avant-gardes et du cinéma expérimental. Sa méthode holistique, ses concepts ciselés, ses lectures éclairées des grands textes philosophiques, scientifiques, esthétiques à propos du cinéma, de Bergson à Warhol, ses analyses raffinées des films d’avant-garde, expérimentaux, narratifs, de Michael Snow à Men in Black constituent autant d’expériences de pensée en cinéma stimulantes et émancipatrices, une forme surprenante de « film-après-coup ».
Situation
Avant-garde expérimental indépendant
L’avant-garde cinématographique
comme expérience originaire
Rythme 21 – Hans Richter
La psychanalyse, un objet du cinéma
Que sans discours apparaissent les films
Faire penser le cinéma
Pensées en cinéma
Récidive, les rapports du langagier et du visuel
dans le cinéma narratif et le cinéma d’avant-garde
Tension, Soleils, Flexion
Les cinq éditions du festival de Knokke-Le-Zoute
Exprmntl 5
Certains films
V.W. Vitesses Women
Passage du voir
Bruine Squamma, vitesses textures battements
Moires Mémoires
Opernéïa
Lapse
Cahier couleur du volume
Films certains
Ligne continue
Du swing bigarré au ring foudroyé
Andy Warhol cinéaste :
de la sérigraphie à la série des graphies
Le cinéma expressionniste : le compromis et l’absolu
Sur la couverture de Paul Leni pour l’édition
originale du livre de Rudolf Kurtz
Mekas, Film, Mémoire
Kenneth Anger : l’homme-mage
Le cinéma épinglé ou le « Cinépinglé »,
l’avènement d’une sensation
La fiction expérimentée par Pat O’Neill
Le film-après-coup
Cinéma/film
Après-coup
Index des noms de personnes et des titres de films
Index des concepts et notions
Ce recueil de textes inédits ou introuvables de Claudine Eizykman, flamboyante cinéaste théoricienne, constitue une refondation radicale de la théorie du cinéma, élaborée et approfondie de 1970 à 2018. Renversant les doctrines fondées sur les standards de la narration-représentation, elle part du principe cinématographique comme mouvement paradoxal dont elle situe l’expérience originaire dans les avant-gardes et le cinéma expérimental, qui deviennent des lieux à partir desquels construire une pensée productive sur le cinéma. Sa méthode holistique, ses concepts ciselés, ses lectures éclairées de la quasi-exhaustivité des grands textes philosophiques, scientifiques, esthétiques à propos du cinéma, de Bergson à Warhol, ses analyses affutées des films d’Alexeïeff, Anger, Eggeling, Fihman, Kubelka, Len Lye, Man Ray, Mekas, O’Neil, Richter, Snow, Willoughby, jusqu’à Men in Black ou Mulholland Drive, constituent à la lecture autant d’expériences de pensée en cinéma stimulantes et émancipatrices : une forme prenante et surprenante de film-après-coup.
Claudine Eizykman (1945-2018), figure majeure de la renaissance du cinéma expérimental en France, cinéaste, théoricienne, enseignante en cinéma à l’université Paris 8 (Vincennes puis Saint-Denis), cofondatrice de la Paris Films Coop et de Cinédoc, auteure de La Jouissance-cinéma (Paris, UGE, « 10/18 », 1975), éditrice de la revue Melba, programmatrice d’Un cabinet d’amateurs à la Cinémathèque française, a réalisé plusieurs films, vidéos et – en collaboration avec Guy Fihman – une dizaine de films holographiques.
Introduction
Situation
Texte inédit, 2018
Au milieu des années 1960, la découverte des films des années 1920 et précédentes, Rythme 21 et Symphonie diagonale, produit une expérience originaire et déclenche une sidération suivie d’un processus de transformation et de concrétisation d’une situation qui, en 1965, présentait vraiment un vide aussi bien spéculatif qu’artistique : seuls quelques films suivant la théorie sémiologique et marxiste qui ne pouvaient être considérés comme des films expérimentaux, et de rares offices de diffusion inadaptés.
Si mon premier désir fut d’abord de travailler en vidéo, dont je considérais la souplesse d’utilisation, les coûts et les matériels expérimentés au service de la recherche en cinéma, ce qui aboutit à la réalisation de L’Autre Scène et montre l’impossibilité de cette option trop onéreuse, c’est donc l’argentique qui fut retenu.
En dix ans, par une logique épuisante mais irrépressible, une situation est métamorphosée/modifiée, des films – ceux de cinéastes, les miens, des textes sur des films et des technologies vidéos, argentiques, électroniques et, pour notre part1, le cinéma holographique – sont développés et mis en circulation grâce à des organismes de diffusion dont la Paris Films Coop pour les films expérimentaux, ainsi qu’une revue, Melba, un catalogue et une association, Cinédoc, pour la diffusion d’informations sur le cinéma expérimental à court et à long terme.
Cet écheveau de textes, films, journaux, programmes, forme un ensemble d’actions, d’actes que l’on retrouve dans d’autres situations. Cette pluralité, cette hétérogénéité servent la multiplicité et confirment néanmoins une logique qui se répète inlassablement, elles décrivent un parcours minutieux et souvent extravagant. Telles caractéristiques soulèvent et engendrent une situation sur des dizaines d’années faites d’informations, de textes, sur et avec des cinéastes, de films personnels et de films extérieurs, expérimentaux, d’avant-garde ou indéterminés, qui ensemble forment le cinéma indépendant. C’est dans cet ordre et dans ce continuum que l’on traversera et pensera.
C’est la traversée d’une situation mise en abyme qui est proposée dans ce recueil de textes (dont plusieurs sont inédits – totalement ou en français) qui s’échelonnent sur près de quatre décennies selon les phases successives suivantes : c’est d’abord avec la référence du cinéma expérimental que j’ai mené une réflexion sur le cinéma narratif et proposé une esquisse du cinéma expérimental ; puis c’est avec la problématique de la vision volumétrique et stéréoscopique que j’ai repris la question du principe cinématographique, le mouvement paradoxal ; et c’est avec le cinéma holographique que j’ai reconsidéré le cinéma monoculaire. Il s’en est dégagé une méthode que j’ai appelée holistique, qui procède du tout au particulier, du complexe au simple et qui est particulièrement présente dans Le Film-après-coup qui donne son titre à ce recueil2.
L’exploration du visuel cinématographique s’est poursuivie dans certains de mes films tandis que l’analyse a porté sur les films certains de quelques cinéastes. Accompagnés d’un retour sur la démarche adoptée dont les éléments ressortissent à la multiplicité, l’interférence, le pluralisme, l’hétérogénéité, les croisements forment une démarche holistique : il y a plusieurs expériences originaires.
Claudine Eizykman
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En quoi les technologies audiovisuelles ont-elles modifié le rapport des artistes et du public à la scène ? Renouvelé les dramaturgies ? Esquissé de nouveaux rapports du performeur à son personnage et à ses partenaires de jeu ? Et pour tout dire initié de nouvelles esthétiques ?