Presses Universitaires de Vincennes

Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis

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Revue Médiévales. Langue Textes Histoire
Nombre de pages : 214
Langue : français
Paru le : 10/12/2010
EAN : 9782842922672
Première édition
CLIL : 3386 Moyen Age
Illustration(s) : Non
Dimensions (Lxl) : 220×155 mm
Version papier
EAN : 9782842922672

Version numérique
EAN : 9782842922931

Théâtres du Moyen Âge – Textes, images et performances

N°59/2010

Existe-t-il un théâtre français du Moyen Âge ? Pour qui ce théâtre est-il joué ? Qui en sont les acteurs ?

Au lieu d’isoler le théâtre comme un phénomène particulier, qui relèverait d’un concept anachronique, ce numéro entend mettre en perspective les témoins textuels et la documentation avec ce que l’on sait des pratiques et du statut de l’écrit, de sa transmission ou de sa mémorisation telles qu’elles étaient connues au Moyen Âge dans d’autres circuits et métiers (juridiques, pédagogiques, notariaux). L’originalité du numéro consiste à réunir autour de mêmes objets des intérêts intellectuels dispersés entre différentes disciplines et des chercheurs de formations et d’horizons divers. Deux articles sont consacrés aux images médiévales en relation avec le théâtre et sont illustrés de plusieurs reproductions.

Un théâtre français du Moyen Age ?
Jelle KOOPMANS, Darwin SMITH


De l’oral à l’oral : réflexions sur la transmission écrite des textes dramatiques
Taku KUROIWA, Xavier LEROUX, Darwin SMITH

Editer les textes de théâtre en langue française : aperçu historique et perspectives
Gabriella PARUSSA

Vers une typologie des images du théâtre médiéval
Corneliu DRAGOMIRESCU

L’art et le théâtre au Moyen Age : jalons et perspectives
Rose-Marie FERRE

Le théâtre dans la ville : pour une histoire sociale des représentations dramatiques
Matthieu BONICEL, Katell LAVEANT

Comment faire l’histoire de l’acteur au Moyen Age ?
Marie BOUHAIK-GIRONES

 

ESSAIS ET RECHERCHES


Le notariat, pratique juridique et sociale : les lieux de souscription des actes à Cavaillon au début du XVème siècle
Maëlle RAMAGE

 Vivre une métaphore : écritures anglo-saxonnes du voyage en mer au VIIIème siècle
Guénolé RIDOUX


POINTS DE VUE


Arthur chez les historiens
Michelle SZKILNIK

 Les origines de la légende arthurienne : six théories
Mark ADDERLEY, Alban GAUTIER

 

Notes de lecture
Sommaire d’ouvrage collectif
Livres reçus

Taku KUROIWA, Xavier LEROUX, Darwin SMITH
De l’oral à l’oral : réflexions sur la transmission écrite des textes dramatiques
Ce présent travail vise à analyser le processus d’enregistrement du texte dramatique à deux niveaux. Il consiste d’abord en la structuration mentale d’un discours syntaxiquement organisé, le formatage, à l’aide de diverses conventions d’écriture comme la versification. Il procède ensuite d’une notation ou d’une transcription à usage tant théâtral que non-théâtral, la formalisation, dont la logique de travail répond à chaque situation de réalisation matérielle, comme la performance théâtrale, la lecture, la méditation, l’enseignement, etc. Les témoins scriptuaires obtenus se laissent difficilement répartir dans les catégories utilisées jusqu’à présent. La prise en compte de la formalisation et du formatage nous amène à éclairer les irrégularités métriques ou rimiques, insertions et autres procédés d’élaboration comme autant de témoins de la vie performative (ou active) de la manière transmise. L’historiographie du théâtre médiéval s’est longtemps attachée à distinguer les bons des mauvais manuscrits sans tenir compte de la mouvance  textuelle inhérente à la transmission des textes. Les critères d’analyse que nous avons tenté d’établir permettent de réévaluer les différents représentants d’une famille en termes, non de qualité, mais de nature et de fonction, afin d’aboutir à une conception globalisante des mécanismes de production mentale et écrite des textes dramatiques.

Manuscrit – théâtre – oral – écrit – transmission – enregistrement – versification – performance


Gabriella PARUSSA
Editer les textes de théâtre en langue française : aperçu historique et perspectives
Cet article propose un aperçu rapide des techniques d’édition qui ont été adoptées pour rendre accessible aux lecteurs les textes du théâtre médiéval en langue française. Le but de cette enquête, menée sur les éditions parues depuis le XVIIIème siècle jusqu’à aujourd’hui, est de présenter et d’illustrer concrètement les principales orientations théoriques et leur application aux textes dramatiques. Les particularités de la transcription et de la transmission de textes liés à la performance vont de pair avec une configuration textuelle qui pose des problèmes spécifiques à l’éditeur ; ces spécificités permettent justement de mettre en évidence les faiblesses des méthodes traditionnelles. L’article se termine avec des considérations sur l’outil informatique et sur la mise en ligne de corpus textuels en particulier, dont on souligne les apports considérables à l’édition et à l’étude des textes. Une vraie réflexion sur les théories et les pratiques éditoriales est donc aujourd’hui plus que jamais nécessaire.

Édition – ecdotique –  critique textuelle – théâtre – mise en ligne- informatique – corpus


Corneliu DRAGOMIRESCU
Vers une typologie des images du théâtre médiéval
Les images associées au théâtre médiéval, et notamment celles des manuscrits des pièces de mystères, permettent de poser la question d’une iconographie théâtrale au Moyen Age. Comme les images se rapportent le plus souvent à l’histoire et non pas à la représentation en tant que spectacle, il semble plus juste de parler d’images liées au théâtre. En élargissant le corpus, nous distinguons trois catégories : images liées à un spectacle, image liées à un texte et images donnant une vision idéaliste du théâtre du point de vue de l’homme médiéval. Ces images entretiennent des relations intertextuelles et intervisuelles avec d’autres séries d’images, liées thématiquement, ainsi qu’avec les spectacles eux-mêmes, enrichissant l’acte de réception pour le lecteur/spectateur.


Image – lecture – performance – mystère – manuscrit – intervisualité


Rose-Marie FERRE
L’art et le théâtre au Moyen Age : jalons et perspectives
Il revient à Emile Mâle d’avoir souligné les relations entre les arts figurés et le théâtre. Valorisant certes le document écrit et pensant la production artistique en termes d’ascendance ou de hiérarchie, ce grand penseur a cependant été attentif à l’évolution des idées et à leur transmission. Toutefois, il s’agit dorénavant de dépasser ces raisonnements traditionnels de l’influence de l’art dramatique sur les arts visuels et de favoriser une étude plus attentive des paramètres de la commande artistique. A ce titre, il paraît important de signaler les grandes étapes de la recherche sur ce sujet, longtemps resté problématique parmi les spécialistes. Mais, au-delà de ce bilan, il convient aussi de présenter les nouvelles démarches d’analyse de la création médiévale, davantage tournées vers la pluridisciplinarité et la prise en compte de la réciprocité des divers langages artistiques.

Iconographie – arts – théâtre – historiographie – Emile Mâle


Matthieu BONICEL, Katell LAVEANT
Le théâtre dans la ville : pour une histoire sociale des représentations dramatiques

Pour évaluer à sa juste mesure la place et l’influence du théâtre comme phénomène social à la fin du Moyen Age, il faut opérer un retour aux sources historiques, encore trop rarement étudiées pour cerner les cultures dramatiques. Quelles sources sont disponibles pour contribuer à l’histoire du théâtre, et comment les appréhender ? Nous proposons ici deux cas d’étude. D’abord, l’étude ciblée d’une zone géographique et de ses archives comptables, à travers l’exemple d’Avignon pour la période 1450-1550, permet de mettre en avant la matérialité de la représentation et l’importance du théâtre comme phénomène social dans l’espace municipal. Puis l’étude de la réception d’une représentation théâtre par son public, grâce à l’analyse d’archives judiciaire dans les provinces du Nord, pose la question du rôle du théâtre dans la formation d’une opinion publique pendant la Réforme. On peut ainsi saisir l’ensemble des questions matérielle touchant à la mise en place pratique du cadre de la représentation aussi bien qu’à l’impact symbolique du phénomène performatif dans l’espace urbain francophone des XVème et XVIème siècles, pour aboutir à une meilleure reconnaissance du théâtre médiéval et un nouveau regard sur la société qui en a fait un élément de son fonctionnement.

Théâtre – comptabilité municipale – archives – justice – cérémonies publiques – Provence – Avignon – Nord de la France – Pays-bas


Marie BOUHAIK-GIRONES
Comment faire l’histoire de l’acteur au Moyen Age ?
L’article entend poser les fondements d’une histoire des pratique théâtrales affranchies des cadres de l’histoire littéraire et déliée des limites des problématiques textuelles, où l’acteur est au centre de l’attention. On avance que le silence historiographique sur l’acteur au Moyen Age trouve en partie ses raisons dans la sources de l’un des grands malentendus de l’histoire du théâtre : le paradigme de la naissance de l’acteur professionnel en Italie à la Renaissance. L’enquête en cours ici exposée sur l’organisation des activités théâtrales se déploie sur les fonds comptables, parlementaires et notariés, afin d’envisager l’acteur au travail et étudier les constructions sociales et juridiques de son activité et de son métier face aux pratiques du droit. A travers l’examen de contrats notariés d’association d’acteurs en France et en Italie, on revient notamment sur le statut de preuve que la critique a octroyé à ce type de documents pour appuyer la thèse évolutionniste du “processus de professionnalisation de l’acteur”. L’abandon de la distinction traditionnelle “amateur/professionnel”, catégories inefficaces qui échouent à saisr la grande diversité des pratiques théâtrales comme la discrimination des situations médiévales, s’accompagne d’une proposition de réfléxion sur les points de ruptures entre le théâtre “médiéval” et le théâtre “classique”.


Acteur – archives parisiennes – historiographie – Moyen Age et Renaissance – théâtre

 

Maëlle RAMAGE
Le notariat, pratique juridique et sociale : les lieux de souscription des actes à Cavaillon au début du XVème siècle
L’historiographie du notariat des vingt dernières années se caractérise par l’observation plus précise de la personne et de l’activité du notaire pour aller vers la compréhension de la société à laquelle il appartient. S’inscrivant dans cette évolution, cet article propose une analyse des déplacements effectués par quelques notaires de Cavaillon au début du XVème siècles dans le but d’instrumenter les actes. Le corpus de l’étude consiste en sept registres écrits par trois notaires entre 1414 et 1417. Il s’agit exclusivement de registres de brèves dans lesquels les notaires consignent au jour le jour tous les actes qu’ils instrumentent, ce qui nous permet de les suivre dans leur activité. Le notaire ne se contente pas, en effet, de donner une force probatoire aux actes en y inscrivant les formules de droit adaptées, mais précise les circonstances, les paroles prononcées et le lieu choisi pour cet échange. L’étude de ces éléments montre que la diversité des lieux de souscription ne découle pas seulement des règles de l’exercice notarial mais aussi de choix de la part des clients. Ici, les déplacements des notaires à la rencontre de leurs clients relèvent d’une logique sociale reposant sur le statut des contractants, sur la portée des actes et la valeur accordée aux lieux.

Notariat – ville- espace urbain – Comtat Venaissin

Guénolé RIDOUX
Vivre une métaphore : écritures anglo-saxonnes du voyage en mer au VIIIème siècle

Revisitant la question des origines du pèlerinage, des publications récentes ont rappelé qu’aux yeux des contemporains les premiers voyages religieux relevaient plutôt de l’expression d’une forme particulière de monachisme que d’une pratique de dévotion caractérisée par des rites et un réseau de destinations fermement instituées. En examinant les sources du corpus “Vies missionnaires”, nous nous efforçons ici de montrer que les voyageurs religieux anglo-saxons des VIIème et VIIIème siècles concevaient encore la peregrinatio pro Deo comme cette recherche d’un renoncement au monde matériel par le mouvement physique réel. La nécessité de justifier cette forme de dévotion, trop proche de l’errance des moins dénoncée par la Règle bénédictine, favorisa le recours au thème littéraire du voyage sur la mer, susceptible de décourager les critiques stigmatisant l’immortalité du genre de vie mené par les moines errants dans le monde séculier. L’aptitude du motif de la traversée maritime à se fondre dans la métaphore du chrétien-voyageur s’ajouta à une lecture “missionaire” de l’histoire du peuple des Angles pour faire d’un voyage maritime initial une condition nécessaire de ce qui pouvait être considéré comme une pérégrination légitime. Ce thème littéraire, délaissé par l’hagiographie continentale au siècle suivant, imprima pourtant sa marque sur l’historiographie, et peut-être aussi sur la littérature, de la Bretagne insulaire.

Grande-Bretagne – Bède le Vénérable – hagiographie – peregrinatiomer – mission

Taku KUROIWA, Xavier LEROUX, Darwin SMITH
From the oral to the oral : reflections on the written transmission of dramatic texts in the Middles Ages
This work aims to analyse, at two levels, the process of recording dramatic texts. It initially examines the mental structuring of a syntactically organized speech, what may be called : the layout, which is achieved by means of various writing conventions, such as versification. It goes on to look at notation or transcription of theatrical and non-theatrical processes, which we call here : the formalization. This type of notation must respond to every situation of material realization, which may include, the theatrical performances, reading, meditation, teaching, and other activities around the text. The written examples or, more technically, the witnesses of these notation processes are difficult to ascribe to the current categories. The consideration of formalization and layout exposes the metric irregularities or rhythmic patterns and the other processes of elaboration which highlight the performative or active life of the material text. The Historiography of medieval theatre has attempted for a long time to distinguish between good and bad manuscripts without taking into account the shifts or textual tendencies inherent in the transmission of texts. The criteria of analysis that we try to establish here permit a re-evaluation of the terminology, not from a standpoint of quality, but of nature and function, with the aim of arriving at an all-embracing conception of the mechanisms of the mental and written production of dramatic texts.
manuscript – theatre – oral – paper – transmission – recording – versification – performance


 

Gabriella PARUSSA
Editing French Medieval Theatre Texts – History and New Perspectives
This article offers a brief overview of editorial techniques which have been adopted to make medieval theatre texts, written in French, accessible to readers. The aim of this research, which focuses on edition published from the eighteenth century until today, is to present the key theoretical areas examined and provide concrete examples of techniques applied to theatre texts. The peculiarities of the transcription and the transmission of texts is bound to their performance, which, in turn, raises problems specific to the production of scholarly editions of these texts ; these specific problems bring to light the weaknesses in the traditional methods. The article concludes by considering software tools and the on-line publishing of textual corpora in particular. This work underlines the considerable contributions it is making to the scholarly study of texts. It is time for a renewed reflection on transcription theories and on academic editorial practices.
edition – ecdotics – textual criticism – theatre – on-line publishing – textual corpora


 
Corneliu DRAGOMIRESCU
Towards a Typology of Medieval Theatre Images
The image associated with medieval drama, and in particular those of mystery play manuscripts, allow us to raise questions about a theatrical iconography in the Middle Ages. As the image most often refer to the story itself and not to past performances, it seems more accurate to speak of images related to theater than of theater images. By expanding the corpus we distinguish three categories : images related to a performance, image linked to a text and images depicting an idealized vision of theater from the medieval man’s perspective. These images have intertextual and intervisual connections with other series of images, with which they are linked thematically, as well as with the shows themselves, thus enriching the act of reception for the reader/viewer.
image – reading – performance – mystery play – manuscript – intervisuality



Rose-Marie FERRE
Art and Theatre in the Middle Ages – Pointers and Perspectives
It returns to Emile Mâle to have underlined the relation between the figurative arts and the theater. Highlighting certainly the written documents ad thinking the artistic production in term of ancestry or hierarchy, this great thinker was nevertheless attentive to the evolution of the ideas and to their transmission. However, it is now advisable to exceed these traditional reasonings of the influence of the dramatic art on the visual arts and to promote a more attentive study of the parameters of the artistic command. In this way, it seems important to indicate the big stages of the research on this subject, for a long time remained problematic among the specialists. But, beyond this assessment, it is also necessary t present the new initiatives of analysis of the medieval creation, more turned to the multidisciplinary and the  consideration of the reciprocity of the diverse artistic languages.
Iconography – Arts – Drama – Historiography – Emile Mâle



Matthieu BONICEL, Katell LAVEANT
Drama in the City : toward a Social History of Theatrical Performances
In order to evaluate the role and influence of drama as a social phenomenon in the Late Middle Ages, one has to go back to the historical sources, that are still rarely studied to understand the theatrical cultures of the time. Which sources are available for the historian of drama, and how can we use them ? We prosed here two study cases. First, the study of a specific geographical area and its accounting records, with the example of the city of Avignon between 1450 and 1550, allows understanding the material aspects of the performance as well as the importance of drama in the municipal environment. Then, the study of the reception of a theatrical performance by its audience, thanks to juridical archives in the Southern Low Countries, shows the role of drama in the process of formation of a public opinion during the Reformation. One can thus comprehend all the material questions linked to organization of a performance as well as the symbolic impact of the performance in the francophone urban environment of the 15th and 16th centuries, in order to shed new lights of medieval drama as well as on the society that used it as an essential element of its functioning.
drama – municipal accounts – archives – justice – public ceremonies – Provence – Avignon – North of France – Low countries

 

 

Marie BOUHAIK-GIRONES
What Methodologies for a History of the Medieval Actor ?
This paper intends to draw new foundations for a history of theatrical practices that would be emancipated from the traditional notions of the literary history. The silence of historians about the medieval actors is to be explained by one of the big misunderstandings of theatre history : the paradigm establishing the birth of professional actors in Italy in the Renaissance. Our current investigation on the organization of theatrical activities relies on book of account, archives of the Parliament of Paris and notarial acts, in order to consider the actor at work and to study the social and juridical constructions of their profession in the law system. Through a study of notarial document on associations of actors in France and in Italy, this paper discusses how theses documents were given a status of proof to consolidate an evolutionist approach that aimed to establish a “process of professionalization of the actor”. We have to forget the traditional distinction between “professional” and “amateur” because theses categories are inefficient to describe the diversity of theatrical practices and fail to distinguish the medieval situations. We have also reconsider the so-called breaking point between “medieval” and “classical” drama.
actors – parisian archives – historiographie – Middle Ages and Renaissance – theatre  

 

 

Maëlle RAMAGE
Social and legal Aspects of Notarial Pratice : Acting Places in the Early 15th century Cavaillon charters
In the past twenty years, medievalists have strived to focus more accurately than before on the personality and activity of notaries in order to get a better understanding of the society to which they belong. Following this logic, I propose to study the movements of three notaries of Cavaillon in the early 15th century through the pattern of places mentioned as the places where the deeds were acted. Seven registers dating between 1414 and 1417 were studied – registers of day to day recording what was de facto legally acted as well as the circumstances of the agreement, words spoken on the occasion and also the place where it took place. The study reveals that the notary often went to a place chosen by this clients, and that this logic was governed by the social status of the parties, the relative importance of the deed and the symbolics of space.
Notary – town/city – urban space – Comtat Venaissin

 

 

Guénolé RIDOUX
To Live a Metaphor : Anglo-Saxon Writings about See Travels in the 8th Century
While re-examining the questions of pilgrimage, recent publications suggested that contemporary observers considered the earliest religious travels more as another form of monasticism than as a religious practice characterized by a cluster of definite rituals and a network of distinct holy places. In this essay, using Ian Wood’s work
on missionary hagiography, we will argue the Anglo-Saxon religious travellers from the seventh and eighth centuries still considered the peregrinatio pro Deo as the pursuit of withdrawal from the material world through physical movement. In order to justify this particular kind of religious devotion, which was, to many extents, too close to the kind of wandering monasticism denounced by the Benedictine Rule, authors used and developed the literary theme of travel by water, which could discourage criticism of the corrupting way of life lived by wandering monks within the secular world. The matching travel of the sea travel theme with the metaphor of the Christian as a traveller added to a “missionary” conception of the gens Anglorum‘s history in establishing initial maritime journey as a necessary pre-condition of what could be properly considered as a peregrinatio by contemporary authors. The topic of water travel was comparatively neglected by continental authors of later missionary Lives. Nonetheless, it stamped its mark on early medieval Britain’s historiography, and also, maybe, on its literature.
Britain – Bede – hagiography – peregrinatio – sea – mission

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Revue Médiévales. Langue Textes Histoire
Nombre de pages : 214
Langue : français
Paru le : 10/12/2010
EAN : 9782842922672
Première édition
CLIL : 3386 Moyen Age
Illustration(s) : Non
Dimensions (Lxl) : 220×155 mm
Version papier
EAN : 9782842922672

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EAN : 9782842922931

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